23 février 2011

Le deuxième web

Hier soir, 2e MDB (pour les novices «Montmartre des blogueuses»). Merci Polluxe !

Au départ, j’y suis allée comme il y a quelques années je partais en reportage, à l’affût de tout ce que je pourrais comprendre, apprendre et utiliser des ces rendez-vous, de ces rencontres. Ma déformation initiale de journaliste me pousse souvent à adopter cette attitude entre proximité curieuse et implication distante.
Et puis, dès le premier rendez-vous, il s’était passé quelque chose. J’avais écouté, j’avais regardé mais j’avais surtout eu très envie de participer, de participer comme les autres. Ne plus être seulement observatrice.
1ère étape : ce blog (ouvert entre le MDB1 et le 2)
2e étape : le rendez-vous d’hier.


Olympe avait préparé des devoirs : chacune devait s’interroger sur les raisons de ce MDB, ce qu’individuellement nous pouvons y apporter et ce que nous en attendons. Un moment drôle et instructif. Je m’y suis appliquée. Mais avec un peu de recul aujourd’hui, je crois qu’en réalité ce que nous pouvons apporter individuellement est bien moins important que ce que collectivement ce groupe en gestation peut créer.
J’aime bien les trucs de filles :
-          interprétation 1er degré : je suis un bisounours tout rose et dégoulinant (euh non, pardon un lapin)
-          interprétation 2e degré : je crois que les femmes ont un potentiel que le contact avec les hommes inhibent. Donc j’aime ces moments où en l’absence de mâles, elles se révèlent.
Nous sommes toutes très différentes. Nous n’avons ni le même âge, ni la même vie, ni les mêmes goûts et sans doute pas les mêmes envies et pourtant le mélange fonctionne. Le regard attentif et bienveillant du groupe semble offrir à chacune un espace de liberté supplémentaire où s’exprimer.
Blogueuses, elles ont (nous avons) toutes en commun ce besoin de partager et cette envie de se confronter aux autres. Le net est l’univers où s’épanouie ce désir mais Just BE est le lieu IRL où notre commune naissante prend tout son sens.
Sandrine connaît les réseaux de femmes mais le MDB lui rappelle les suffragettes, Anne décide de lire Le deuxième sexe… Le MDB n’est pas professionnel, c’est un espace de solidarité et d’écoute. Une collectivité qui si elle se renforce sera un terreau pour l’épanouissement de chacune. Seule, nous explorons, nous découvrons, nous avançons mais ensemble nous pouvons partager ces expériences et ces découvertes. Olympe, tu nous as demandé ce que nous étions prêtes à donner si l’on nous payait. Je crois que ce n’est pas la question. La question c’est plutôt : qu’allons-nous faire du potentiel de ce groupe pris collectivement. Dès notre premier rendez-vous nous avions déjà conscience de la différence qui existe entre les hommes et les femmes à ce niveau. La solidarité féminine est une chose rare. Elle en est sans doute d’autant plus précieuse. L’existence de ce groupe se justifie déjà pleinement par l’énergie et la confiance qu’il renforce en chacune.

« Tout groupe humain prend sa richesse dans la communication, l'entraide et la solidarité visant à un but commun : l'épanouissement de chacun dans le respect des différences. » Françoise Dolto


21 février 2011

Les Frenchies so late sur les réseaux…

D’après une étude diffusée par le Globalwebindex, si les médias sociaux semblent avoir atteint une maturité notamment dans des pays comme le Brésil, la Russie, les Etats-Unis ou encore la Grande-Bretagne où ils connaissent une implication des internautes de plus de 70%, la France reste très en retard. La fréquentation des réseaux y est toujours inférieure à 50%.
Parmi les microbloggueurs, les plus actifs sont les jeunes 16-24 ans et les pros du marketing. Chez les utilisateurs les plus « addicted » la fréquence d’usage explosent : plus de 46% postent 3 ou 4 fois par jour.
Les blogs quant à eux prospèrent en Asie (Chine, Corée du Sud, Inde, Malaisie) avec plus de 40% des internautes qui régulièrement publient des posts tandis que la France est très à la traîne (moins de 10%).
L’évolution la plus significative est cependant l’explosion continue des usages via mobiles qui rivalisent déjà avec les laptops à la fois pour l’accès aux réseaux sociaux mais aussi en blogging et microblogging.
Facebook reste le réseau dominant dans la plupart des pays à l’exception de la Russie, des Pays-Bas, du Japon et de la Chine où des réseaux locaux ont émergé sur le marché.
Twitter est en réalité le royaume des célébrités avec en majorité des stars (ciné, showbiz… 66%) et des pros des médias (13%). Un petit monde qui microblogue entre happy few.
Pour la grande majorité des internautes les freins principaux à l’usage d’un réseau social reste la vie privée (près de 43%), le manque de temps (17%) mais aussi et c’est plutôt surprenant le côté « chiant » (12%). Les pros de l’emarketing ont encore du boulot !
Evidemment, tous ces chiffres sont à prendre avec des pincettes dans la mesure où comme le fait remarquer Gregory Pouy ils arrivent tous des Etats-Unis...

8 février 2011

BlogmoiParis ou l’émergeance d’une blogosphère made in Paris.fr

D’un côté, il y a Paris.fr, de l’autre, l’envie de l’équipe d’associer au maximum les Parisiens à sa réalisation. Seulement entre les deux un dilemme : le site n’est pas communautaire… Je vois d’ici votre regard éberlué et la question qui va avec « Pas encore ? ». Evidemment, pas encore. Mais c’est une grosse machine qui a vécu et qui supporte mal les évolutions, voire à ce niveau il s’agirait plutôt d’une révolution. Alors que faire ? 
Notre envie reste cependant intacte et nous adoptons une stratégie de contournement à la faveur de projet comme BlogmoiParis. Un concours de blogreportage qui a eu lieu en plusieurs étapes : 
- phase 1 : les internautes déposent des projets de blogreportages sur le site ouvert pour l’occasion. Dès le dépôt des candidatures les votes sur les projets sont activés
- phase 2 : clôture des candidatures et une semaine de vote des internautes pour sélectionnés les 10 projets qui seront présentés à un jury d’experts
- phase 3 : une fois les 10 projets désignés, chaque membre du jury établi un classement des projets et on arrive à un top 3 de tête : les lauréats du concours. 
Ce projet s’est déroulé sur près de 3 mois et les 3 lauréats : 
- Clémentine
- Sheily
- Alexandre
se sont quant à eux engagés à faire vivre leur blog pendant au moins 6 mois. 
A l’occasion de la première édition d’un concours, on apprend toujours des tas de trucs : 
- sur les participants : au départ, on a une idée et on essaie de cibler qui pourrait être concerné par le projet. Mais au final, il arrive comme ce fut le cas pour BlogmoiParis que les gagnants ne soient pas du tout ceux que l’on avait imaginés. Nous pensions que nous allions ouvrir les portes de la blogosphère à de futurs bloggers complètement novices dont il faudrait guider les pas. Nos 3 lauréats sont en réalité déjà des pros du web et du journalisme… Que pouvions-nous y faire ? Leur candidature s’est faite presque de façon anonyme, sous pseudo. Ils ont ensuite réussi à créer le buzz autour de leur projet (évidemment un novice du web ne sait pas faire et pour cause) et pour finir leurs projets ont été choisis par un jury qui a sans doute d’abord jugé le sujet avant de réfléchir au côté prometteur du candidat. 
- sur nous-mêmes : parce qu’un tel projet ça mobilise des gens en interne. Des gens qui n’ont pas forcément la même expérience, ni la même vision. Le partage des tâches est parfois difficile, les responsabilités ne sont pas toujours identifiées et la coordination n’est pas toujours au rendez-vous. Dommage, une bonne coordination permet souvent d’éviter bien des déconvenues.
- sur nos prestataires : on a beau faire des briefs et des rebriefs, il y a toujours des couacs, des imprévus, difficile de mobiliser autant en externe qu’en interne, difficile aussi une fois le travail fait d’attendre la maintenance qui va avec. Paris.fr a souvent été confronté au problème par le passé et encore aujourd’hui c’est une question qui se pose presque pour chaque nouveau projet : quelle va être la pérennité de ce que nous réalisons. Evidemment, quand on travail sur le web on ne construit pas des cathédrales mais attendre un usage à moyen terme sur les investissements « technos » que nous réalisons semble ne pas être aberrant. Pourtant, ce n’est pas toujours si simple…
A l’occasion de BlogmoiParis, nous n’avons pas exactement connu ce problème, mais la question de la maintenance se pose, notamment aujourd’hui par rapport aux blogs des 3 lauréats qui ont soifs d’innovation. Du coup, c’est sans doute en interne que nous allons finir par gérer cette question. L’équipe des développeurs s’étoffent et heureusement. 
- sur nos partenaires : certains sont avec nous à chaque rendez-vous, merci Camper ; d’autres ont très vite répondu et nous ont accompagné dans la réalisation, dès le départ, brainstorming collectif avec L’Express. Enfin, il y a les petits nouveaux qu’on veut mettre en avant parce qu’on croit beaucoup dans la technologie qu’ils développent (go on Walrus !). 
A la fin d’un projet, notamment lorsque c’est la première édition, on se dit qu’on aurait pu mieux faire, qu’on a fait des erreurs. Mais ces erreurs nous font apprendre, elles nous permettent d’avancer et de corriger l’année d’après. 
« Le succès ne consiste pas à ne jamais faire d'erreur mais à ne jamais faire la même erreur deux fois. » 
George Bernard Shaw

2 février 2011

profiling

On est très web 2.0, 3.0, voire même 10.0 (pendant qu’on y est), cyber culture, influencer très geek, communautaire pas solitaire , wiki-wifi-whisky, net-addicted pas très net (mais très addict)...
On aime le web, les mails , les emails, les mailings, les app, les applis, apple, l’apple store, google, les blogs, les blogueurs, les blogueuses, les réso, les likers, les tweets, les RT, les FF, les phones , les smartsphone, les iphones, les iPab, les ibooks (et Louise Brooks aussi, euh, non, ça c’est pas notre génération, nous c’est plutôt the Kooks )...
On va vous raconter tout ça  et plein d’autres stories qu’on nous aura telling. Et puis vous aussi vous allez nous en mettre plein la vue, on vous fait confiance ;)

Bunny & Tie